La Grange des Pères s’élève comme un joyau du Languedoc, domaine mythique, convoité et admiré, où l’excellence se conjugue au présent. Laurent Vaillé, vigneron de génie disparu trop tôt en avril 2021, y a gravé son nom en lettres d’or, portant haut les couleurs de sa région et sublimant chaque parcelle de terre.

Son histoire commence en 1963, quand sa famille pose ses valises dans ce terroir ensoleillé. En 1988, après une première vie comme kinésithérapeute, Laurent se reconvertit avec passion, forgeant son art auprès des plus grands : Eloi Dürrbach à Trévallon, Jean-François Coche-Dury à Meursault, Gérard Chave dans le Rhône. C’est en 1992 que naît le premier millésime de ce domaine de 13 hectares, où chaque geste est un hommage à la nature.

Sans label, mais avec une conviction inébranlable, Laurent cultive ses vignes sans artifice chimique, dans le respect des cycles lunaires et des équilibres naturels. Ses vinifications, parcellaires et précises, s’épanouissent en cuves inox avant de s’affiner 24 mois en barriques, où un tiers de bois neuf apporte une touche d’élégance. Dès les premiers flacons, le monde du vin s’incline : la Grange des Pères est une révélation.

Audacieux, Laurent ose des assemblages rares : mourvèdre, syrah et cabernet sauvignon pour les rouges ; chardonnay, marsanne et roussanne pour les blancs. Ses vins, d’une finesse envoûtante, allient fruité généreux et fraîcheur vibrante, séduisant les amateurs éclairés et les collectionneurs avisés. Mais leur rareté – à peine 30 000 bouteilles de rouge et 5 000 de blanc par an – en fait des trésors quasi introuvables, réservés à ceux qui savent les chercher.